Avec l’à-propos météorologique (entre autres !) qui est le nôtre, nous avons le plaisir de vous annoncer la parution prochaine du JOURNAL DE NEIGE de Jean-Pierre Le Goff (1942-2012).
Le texte sera suivi de pages inédites sur les cristaux de neige et l’ensemble postfacé par Sylvain Tanquerel (qui, dans le numéro 5* de la revue Des PAYS HABITABLES avait présenté « Sur le rouge et le vert », avant-première à un volume de « petits papiers » aux éditions Le Cadran ligné, dont nous reparlerons).
« Au petit jour la neige étale sa virginité. Issue de la nuit, elle est le monde avant sa création. L’homme va la blesser, la piétiner, la souiller et détruire tout ce qu’elle détient d’espace illuminant. Elle est comme une bulle de savon dont la merveille se détruit par la corrosion du temps. Ce qu’il y a de clos en elle ne pourra durer longtemps. Je veux sur cette neige des pas inspirés, des gestes délicats et non les traces boueuses de l’artillerie des occupations affairées. Contrairement au poème qui vient exalter la page blanche, la neige est la page blanche qui vient purifier la crasse quotidienne. »
« Recto : la neige qui tombe.Verso : le nez de l’enfant écrasé contre la vitre. »
« Etudes humoristiques sur l’originalité et la diversité du masque humain sur VIEUX BOUCHONS de Champagne par E. Posteaux, peintre sculpteur »
le blog que Bruno Montpied enrichit depuis de nombreuses années, revient sur les « vieux bouchons » d’Emile Posteaux (1866-1936).
Dans le dernier numéro de la revue Des Pays habitables, Bruno Montpied nous a fait connaître « le dada de cet ancien représentant en brasserie (et ancien charcutier), à savoir la sculpture sur bouchons de Champagne usagés, représentant des dizaines de têtes de différents types populaires de sa ville (dandy local, pompier notoire, clown, ou femme typique de Lille), voire de célébrités de l’époque (Maurice Chevalier par exemple). »
Photo de la famille Delhemme montrant Emile Posteaux en compagnie de sa femme, années 1930 ; archives J-P. Delhemme.
Le Poignard Subtil, sous-titré « Des passerelles entre l’art populaire, l’art brut, l’art naïf, le surréalisme spontané et l’art immédiat : une poétique de l’immédiat », présente de nouveaux documents sur Posteaux à cette adresse : http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/.
Si vous n’avez pas encore l’habitude de consulter ce blog , qui contient des merveilles, précipitez-vous ! Vous n’en reviendrez pas.
Luis Ernesto au micro, en présence de Jotamario Arbelaez (au milieu)
… dans le N°5 de la revue Des Pays habitables, la librairie CIEN FUEGOS 11, rue Saint Blaise 75020 Paris et Boris Monneau, le traducteur de Maria de Las Estellas et de Luis Ernesto Valencia, qui avait été surnommé le Gigolo des Dieux, organiseront des lectures bilingues (espagnol-français) des poèmes des deux auteurs colombiens SAMEDI 25 JUIN 2022 à 17 heures.
De jeunes enfants sont également pressentis pour lire des poèmes.
En attendant ce beau samedi, voici un petit extrait d’un texte-portrait rédigé par Jotamario Arbeláez, pour présenter le Gigolo des Dieux :
L’INATTENDUE RÉSURRECTION DU GIGOLO
par Jotamario Arbeláez
À Cali atterrirent les prophètes nadaïstes de tous les horizons pour entonner leurs psaumes à la guitare électrique au festival d’avant-garde. C’était en 1967. Il était là du haut de ses 8 ans, sur l’estrade du Stade Pascual Guerrero, plein jusqu’aux drapeaux de jeunes pacifistes, chantant au micro l’hymne de guerre du nadaïsme contre la guerre : « Ne tue pas les coquelicots ». Elmo avait composé cet hymne qui serait notre « Internationale » lorsque nous prendrions possession du globe.
Ses paroles étaient les suivantes :
S’il faut faire la guerre / toi tu vas au Vietnam / moi je vais sur la colliiine. / S’il fautlutter / n’oublie pas de prendre / les mitrailleuuuses. / S’il faut se battre / un-deux devant lamer / mais jamais au bout de la fiiile. / Mon capitaine / fais gaffe de ne pas tuer / mesprécieux coquelicooots. / Tata tata tatin / je prendrai le fusil / tata tata tatin / la sonnerie asonné. (bis).
Mais avant de commencer à chanter, notre petit ami, au milieu d’un silence assourdissant, improvisait en rafale ses auto-présentations :
Je m’appelle Luis Ernesto Valencia et ce que j’aime le plus c’est manger de la grêle.J’ai commencé à écrire récemment ; mais j’ai écrit plus que Tarzan pendant toute sa vie.Pour la toux, et pour éterniser l’essence des fusées, rien de tel qu’un peu d’urine.Je demande au public responsable de s’accrocher aux sièges et de ne pas s’effrayer, parceque je vais commencer à parler et vous allez devenir tout bleus.Je signerai un autographe à ceux qui me le demanderont, mais je garde le stylo.
(…) C’était un enfant de la campagne qui arriva en ville et rencontra l’irrationnel nadaïsme. Nous lui apprîmes tous quelque chose, jusqu’à en faire une bombe à retardement. Il partagea pendant deux années l’amour et la fureur de nos actions. Je le vois encore sur les épaules d’Evtuschenko qui l’adorait, l’ours russe dans le bar de l’Hôtel Alférez Real de Cali, entre Gonzalo Arango et Dora Franco, lui chantant ses poèmes et lui posant des questions sur les chaussures de Nikita Krouchtchev (…)
(Extrait du prologue à El Gigolo de los Dioses. Ediciones Embalaje. Museo Rayo. Roldanillo. 1988.)
A l’occasion de cette 39e édition, qui se tiendra place Saint-Sulpice, à Paris 6e, du 8 au 12 juin 2022, notre revue Des PAYS HABITABLES sera présente sur le stand N°404 de Pierre Mainard, éditeur.
Oui, comment comprendre, se demande Nicolas Eprendre, que le géographe anarchiste Elisée Reclus n’ait jamais fait mention dans ses écrits d’Henry David Thoreau malgré l’apparente proximité entre les deux esprits ? D’ailleurs Reclus avait-il connaissance des écrits de son aîné ?
Henry David Thoreau, par Félix Valotton
C’est à ce double questionnement que s’est attaché à répondre l’auteur de « Henry David Thoreau-Elisée Reclus, d’une rive à l’autre » dans les numéros 4 (octobre 2021) et 5 (mars 2022) Des PAYS HABITABLES.
Et comme toute bonne question en entraîne d’autres, Nicolas Eprendre nous révèle quelle pépite, restée jusqu’alors enfouie au fond des archives, il a découverte chemin faisant. Alors qu’il ne la cherchait pas. Ce qui s’appelle en bon français, la fortuité.
« Nous déchiffrions, alors, nous inventions. Il y avait une communauté de risques, de rêves, de rites, de joies et de plaisirs. Nous inventions la vie en contrepoint de nos rêves et l’air parfois s’ouvrait devant des phrases échorisantes comme : « Je m’appelle Nadja, parce qu’en russe c’est le commencement du mot espérance et parce que ce n’en est que le commencement » ».
Jean Malrieu, « D’un château à l’autre ». Des PAYS HABITABLES N° 5, p. 18.
… qui vient de nous confier, pour la revue Des PAYS HABITABLES, un très bel essai sur un Emile Posteaux, l’un » de ces nombreux créateurs modestes issus du monde populaire des ouvriers, artisans, paysans, employés, auteurs de toutes sortes d’artefacts durant leurs loisirs « , exposera à Lyon quelque 30 dessins de format carré, 30 x 30 cm, réalisés dernièrement.
« Diableries et autres destins croisés », tel est le titre de l’exposition, qui se tiendra au mois d’avril à la galerie Dettinger-Mayer 4, place Gailleton 69002 Lyon.
Il est possible, enfin, de vous abonner au prix de 45 € pour l’envoi de 4 numéros (ou 60 €, pour un abonnement de soutien) en nous adressant un chèque à l’ordre de Librairie La Brèche, éditions 7, avenue Jean-Baptiste Bulot 03200 Vichy.
Vous y rencontrerez, entre autres, Alain Galan (nouveau venu au Temps qu’il fait) et Jean-Loup Trassard (vieux routier, si l’on ose dire, du Temps qu’il fait) et tant qu’il faut d’informations liées aux auteurs et artistes défendus par la maison (quelle belle linogravure de Martin Lartigue !). Et même, glissé entre les pages, le dévoilement des noms des participants au cinquième numéro de notre revue, Des PAYS HABITABLES.
… remercient Tristan Hordé pour son compte rendu du quatrième numéro de la revue sur le site SITAUDIS, où l’on peut notamment lire :
» La quatrième de couverture propose un extrait de Paul Scheerbart, dont quelques textes ouvrent cette livraison de la revue : « Moi j’étais tellement heureux — comme on ne peut l’être qu’en se bâtissant et se dépeignant d’autres mondes. » Défendu par Walter Benjamin, cet écrivain allemand (1863-1915) est (un peu) connu en France par la traduction de L’Architecture de verre (1995) et de Lesabéndio (2016), mais ses contes et ses poèmes sont restés inédits. Les quelques textes proposés par le traducteur Hugo Hengl laissent espérer une publication de l’ensemble : ils suggèrent « un climat général fait d’imagination colorée et d’exubérance obscure » et auraient pu, comme le note encore Hengl, figurer dans l’Anthologie de l’humour noir d’André Breton «
De Bruno Montpied, que l’on retrouvera au sommaire du prochain numéro de la revue Des PAYS HABITABLES, nous recevons cette communication que nous relayons bien volontiers :
« Un peu d’information au sujet de l’actualité des expositions d’art primesautier… Si vous vous intéressez à ce dernier, continuez de suivre les chemins buissonniers, loin du marché de l’art brut new look, devenu bien cérébral (certains marchands n’y sont pas pour rien)… Et prenez donc la route du Musée-Jardins Cécile Sabourdy à Vicq-sur-Breuilh (au sud de Limoges) où s’est ouverte en ce mois de décembre, prévue pour durer jusqu’en mai 2022, l’exposition « Figure libre ».
On y rencontre des oeuvres nouvellement entrées dans la collection permanente, en art singulier : Alain Lacoste, en art brut : Gustave Cahoreau, en art moderne : Jacques Lortet, et surtout, parce que cela s’est fait par mon entremise et que j’y suis plus sensible, en art naïvo-brut : les bouteilles peintes des époux Louis et Céline Beynet, originaires d’Auzat-la Combelle, au sud d’Issoire, le long de l’Allier (voir photo jointe).
« Six bouteilles peintes de Louis et Céline Beynet, collection B.Montpied »
Cela mène au Dossier de Presse de l’exposition, réalisé par la directrice de ce sympathique et dynamique musée, Stéphanie Birembaut. Dans cette structure à peine vieille de huit ans, on mène les prospections sur tous les fronts de l’art inventif : qu’il soit naïf (non niais), populaire, singulier ou brut.
A signaler également, pour dans peu de temps, un numéro prochain de la revue Trakt, où je développe pourquoi je m’intéresse particulièrement à ce jeune musée régional.
… Oui, comment comprendre, se demande Nicolas Eprendre, « que le géographe anarchiste Elisée Reclus n’ait jamais fait mention de son aîné des Amériques Henry David Thoreau, et cela malgré leur apparente proximité ? D’ailleurs Reclus avait-il connaissance des écrits de Reclus ? »
C’est à ce double questionnement que s’est attaché à répondre l’auteur de « Henry David Thoreau-Elisée Reclus, d’une rive à l’autre » (Des Pays habitables, N°4, p. 62). Et comme toute bonne question en entraîne d’autres, Nicolas Eprendre nous révèle dans son article quelle pépite, restée jusqu’alors enfouie au fond des archives, il a découverte chemin faisant. Alors qu’il ne la cherchait pas. Ce qui s’appelle en bon français, la fortuité.
Nicolas Eprendre, « Henry David Thoreau-Elisée Reclus : d’une rive à l’autre ». Des Pays habitables N° 4, automne 2021
organisera JEUDI 2 DECEMBRE à 19 h, la soirée : « Thoreau et les écrivains de la nature à table avec Joël Cornuault »
Depuis près de 25 ans, Joël Cornuault trace le chemin singulier des Editions de la Brèche hors des sentiers battus. Avec pour devise « Rayonner dans l’ombre et avancer », La Brèche édite des textes brefs et singuliers qui invitent à une contemplation poétique de la nature. Lors de ce dîner-rencontre, nous parlerons de Thoreau bien sûr, mais aussi de Muir, d’Emerson, de Reclus et d’autres écrivains d’Amérique et d’ailleurs dont la plume se mêle aux hêtres et aux roseaux. Repas au tarif de 15€ Sur réservation 6, rue Octavio Mey, Lyon 5e
… qui diffusent notre revue et qui co-éditent avec nous la collection Xénophilie (https://pierre-mainard-editions.com/) tiendront un stand au salon de L’Autre livre, à Paris, du 26 au 28 novembre prochain. Renseignements ici : https://www.lautrelivre.fr/
Elles participeront, en outre, à la Table ronde autour Des Pays habitables qui se déroulera le 26 novembre à 19 h, à la médiathèque Hélène Berr.